Une étendu docile et calme à travers la ville.
Une bande verte striée de bleu barrant Karakura, la scindant en deux. Un ilôt de tranquilité, quelques fois perturbé par quelques voitures éparses courants à ses bords.
Au passant discret, au patient pécheur, aux enfants émerveillés, ce lieu est un délicieux repos.
Mais le jeune homme allongé sur la rive, les yeux perdu dans les nuages, n'y vois rien d'autre que son territoire, son foyer.
Un brin d'herbe entre les lêvres, étendu de tout son long, il dégustait le rayons du soleil qui caressait sa peau. Réveur, il commençait quelques peu à oublier sa mésaventure à la Soul Society. Chose plus que normale me direz vous, puisque celle ci remontait maintenant à plusieurs années. Pourtant il lui semblait que tout cela c'était passé hier...
Passé ? C'était il vraiment passé ce qu'il avait cru ? Rien n'était moins sur. C'était surement un rêve qu'il avait fait, un rêve comme tants d'autre. Il ce savait fou, ce n'était pas une surprise...
Pourtant... Il portait à la ceinture le Tantô doré, et sur son torse la dague bleutée... Comment les avait-il eu?
Il finissait toujours par éluder la question. A quoi bon ? Il ne s'en souvenait pas, et mourir puis vivre à nouveau.. C'est bon pour la science fiction, pas pour la réalitée.
Non vraisemblablement, il avait du se shooter à quelque mixture locale et échanger les deux lames contre "gueule de serpent", c'te connerie, elles étaient bien moins cool que la première.
Un chien passa en trombe derrière lui, abboyant à en perdre haleine, ce qui le tira de sa réverie sans ménagement. Supris, soudain angoissé, il ressentit à nouveau ce désagréable tiraillement au niveau de la nuque, qui ce répercutait jusqu'a ses poignets comme un courant electrique.
C'était pas la première fois qu'il ressentait ça, cette sensation d'un "coup de jus". En réalité il ne comprenait pas que cette sensation était du à son propre Reiatsu.
Se grattant l'arrière du crane, il ce releva et s'étira. La sensation passait lentement, mais elle lui avait coupée l'envie de rester installé ici. Il ce mit à marcher le long de la grève, s'approchant d'un pont.
Dur, gris, carré, un large bloc de ciment enjambant l'ondée, reliant Karakura-Est et Karakura-Ouest comme quelques agraffes qu'un chiurgien un peu fou aurait placé pour rassembler les deux rives. Un bloc de béton, un coin d'ombre, un abris potentiel pour la nuit s'il ne trouvait pas là quelques trolls urbains, Dealers, putes, clodos ivres ou petites frappes de tout calibres.
On racontait que, quelques mois auparavant, une ambulance avait été envoyé ici pour récuperer tout un gang qui c'était fait passer à tabac. L'endroit était quelque peu lugubre, l'herbe luisante laissant place à un sol caillouteux, visiblement industriel, laissant encore entendre les échos des chargements de pierrailles nécessaires à l'édification des massifs piliers soutenant le geant de ciment.
S'asseyant à même le sol, il se mit à ramasser des cailloux éparses, les jetant à la manière des ricochés, sans vraiment prendre garde à leur physiologie. En toute honnéteté, il ne regardait que distraitement les bonds produits, se fiant aux petits claquements secs et réguliers ou aux gros ploufs bien humides et goutteuh pour deviner les résultats de ses lancés.
Quelque chose lui nouait le ventre depuis un moment, sans qu'il ne sache vraiment quoi. Quelque chose de désagréable, comme un pressentiment.